Rencontrez la snowboardeuse Erin Sauvé, athlète Flylow et la championne la plus humble du FWT.
Erin Sauvé n'est pas une inconnue. Mais elle aime plaisanter en se qualifiant ainsi. Il y a un an, elle n'avait aucun sponsor, un suivi minimal sur les réseaux sociaux, et elle était instructrice de snowboard au Canada avec quelques résultats impressionnants en compétition. En avril 2024, Sauvé était officiellement quelqu'un. Recrue sur le Freeride World Tour, elle a fait une entrée fracassante en remportant la finale FWT à Verbier, en Suisse, et en décrochant le titre global chez les femmes snowboardeuses. C'est tout un parcours pour une athlète de 35 ans qui a grandi dans les plaines de Mississauga, en Ontario. Nous avons contacté Sauvé pour savoir comment tout cela s'est passé.
 
        Erin Sauvé
Qu'est-ce qui t'a d'abord attiré vers le snowboard ?
C'était dans les années 90. Le snowboard était ce nouveau sport cool. Je m'ennuyais un peu avec le ski et le snowboard me semblait un nouveau défi amusant. J'ai tellement aimé ça que j'ai commencé à enseigner le snowboard sur ma colline locale quand j'étais au lycée.
Tu n'es pas resté longtemps en Ontario.
Après le lycée, j'ai déménagé en Colombie-Britannique. J'ai toujours su que la CB avait des montagnes. C'était là que le vrai snowboard se pratiquait. Dès mon plus jeune âge, je savais que c'était là que je voulais aller. J'ai donc trouvé un programme universitaire à l'Ouest qui remplissait tous les critères. J'ai fini par étudier la gestion et l'exploitation des stations de ski parce que c'était là que se situaient mes intérêts.
Être un passionné de snowboard implique souvent d'avoir plusieurs emplois et plusieurs villes d'origine au début. Quels ont été les vôtres ?
J'ai beaucoup bougé. J'ai passé cinq ans à Whistler à enseigner le snowboard en hiver. En été, je travaillais pour une entreprise de tyroliennes en plein air et finalement, j'ai découvert la plantation d'arbres, qui fait partie intégrante de ma vie depuis. J'ai vécu dans le nord à Smithers pendant quelques années, puis je suis allé en Nouvelle-Zélande. Je me suis installé à Rossland, en Colombie-Britannique, il y a environ huit ans, et c'est devenu mon chez-moi. Je plante encore des arbres au printemps et fais d'autres travaux forestiers, et je travaille comme pompier contractuel.
Comment est-ce de combattre les incendies ?
Les incendies touchent tout le monde. Avec le climat qui s'assèche, les étés en Colombie-Britannique ont été mouvementés ces dernières années, les incendies y ayant laissé leur empreinte. C'est un travail extrêmement difficile. Mais faire ce métier me donne le sentiment de contribuer à une cause plus grande.
Comment êtes-vous entrée dans les compétitions de big-mountain ?
Je faisais partie de l'équipe d'événements à Red Mountain quand le Freeride World Qualifier est passé. Voir tous ces athlètes en compétition a vraiment été une révélation. C'était inspirant de voir les athlètes descendre, de voir les scores, de faire partie de tout cet environnement.
Avance rapide de quelques années—vous remportez la série FWT Challenger en 2023—puis soudainement, vous obtenez votre place sur la grande scène du Freeride World Tour et vous êtes dans l'un des meilleurs classements avant la dernière étape à Verbier en 2024. Qu'aviez-vous en tête ?
C'était une lutte acharnée pour atteindre le sommet. J'étais troisième au classement avant la dernière étape, mais les scores étaient serrés entre nous trois, avec à peu près 100 points d'écart. Donc, celui qui gagnait l'événement final devenait champion. Tout était possible. Ce qui rendait cela très intimidant. Je savais que je voulais y aller fort, mais je voulais aussi me démarquer des autres femmes.
Comment faites-vous cela ?
J'essaie de penser à des façons de faire ressortir ma descente. J'essaie de trouver une ligne qui se situe sur la fine frontière entre terrifiant et exaltant mais toujours réaliste en termes de je vais à 100 % réussir ça. Mes nerfs étaient à leur maximum. Je devais trouver les plus gros obstacles que je pouvais enchaîner. J'essaie de garder ça léger et de ne pas me concentrer sur le fait que c'est une grande compétition. J'écoute de la bonne musique, je me concentre sur ma respiration. J'essaie de rester positive et de me rappeler que c'est juste du snowboard et que ça doit être amusant.
Quelle est votre chose préférée à propos des voyages en Europe pour ces compétitions ?
Fromage et pain : c'est mon régime principal quand je vais en Europe. Je bois de l'espresso et mange des pâtisseries au petit-déjeuner. C'est très peu canadien de ma part.
Quelle est la chose la plus canadienne chez vous ?
Hmmm. Bonne question. J'aime la poutine.
Quel est votre plan pour cette saison du FWT en tant que championne en titre ?
L'année dernière, je me sentais comme une personne insignifiante. Ce que j'étais. J'étais une débutante sur le circuit. J'étais une athlète relativement non sponsorisée. Mais cette année, il y aura beaucoup plus d'attention sur moi en tant que championne en titre. Je vais essayer de ne pas laisser la pression me déranger. Tout va bien, nous faisons juste du snowboard. Et je suis super excitée pour le groupe féminin cette année. Être une personne insignifiante me donne envie de devenir quelqu'un. Il y a une envie d'attirer l'attention sur soi—j'aime l'attention, sinon je ne ferais pas ce que je fais. Mais il y a aussi cette motivation à laisser une marque et montrer au monde qui je suis.
Erin Sauvé reviendra au Freeride World Tour à Baqueira Beret, en Espagne, en janvier 2025. Elle portera le Flylow Foxy Bib et la Domino Jacket. Vous pouvez suivre son parcours ici.
PRODUIT
foxy-bib domino-jacketforecaster-beanie
